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TRYSTRAM (1821 - Previous:Sa Vie - Sa
Quand J.B. TRYSTRAM vint, le 13 janvier 1870, siéger pour la première fois à une séance de l'Assemblée consulaire, le port, limité aux anciens bassins ne pouvait recevoir que des navires de 4 à 5 mètres de tirant d'eau et le tonnage total de jauge des navires entrés et sortis, dépassait à peine 800 000 tonneaux. Et pourtant, des progrès avaient été réalisés au cours des 25 dernières années.
En 1844, le mouvement du port indiquait 197 298 tonneaux. La mise en service, en 1848, du chemin de fer unissant directement Dunkerque à Lille et à Paris, haussa, en quelques années ce chiffre à 745.736 tonneaux pour l'année 1861. L'établissement en 1854 d'un simple barrage -appelé par la suite "La Belle Inutile" avait suffi pour transformer 800 mètres de quai d'échouage en un bassin à flot qui s'appela Bassin du Commerce. Bientôt il fallut songer à de nouvelles installations rendues nécessaires par l'accroissement régulier des échanges. Les Pouvoirs publics accordèrent des crédits pour l'amélioration du Port par le décret du 14 juillet 1861.
Ce décret ordonnait la création d'un second bassin à flot à l'Ouest du premier, dont l'écluse aurait un tirant d'eau d'un mètre supérieur à celui des écluses actuelles. Quinze millions furent affectés à l'établissement de ce bassin et au déplacement des fortifications qui en était la conséquence. Mais ces crédits prélevés sur les ressources ordinaires du budget ne s'élevaient qu'à 500 000 F. par an et étaient manifestement insuffisants. Aussi estimait-on, en 1867, qu'il faudrait encore attendre vingt trois ans pour voir l'achèvement des transformations projetées. Du reste, les allocations prévues en 1861 avaient été, en majeure partie, absorbées par les fortifications de la place. Aussi la ville offrit-elle à l'Etat de lui avancer les douze millions restant à dépenser. La Chambre de Commerce, pour venir en aide à la Ville, proposa la perception d'un droit de tonnage et ces propositions agréées par le gouvernement, ont été converties en loi du 28 mai 1868.
Malgré cela, les travaux n'avançaient pas : c'est à peine si, en 1870, on avait reconstruit les nouvelles fortifications et commencé à creuser le bassin.
Pourtant le trafic des ports du Nord s'accroissait avec rapidité, dépassant toutes les prévisions. Les événements de 1870 lui communiquaient une impulsion extraordinaire et mettaient en lumière l'importance stratégique du port septentrional. Dunkerque fut le point de ravitaillement de la flotte de guerre qui croisait au large, et de l'armée du Nord. Puis, lors de l'armistice, notre port contribua au ravitaillement de Paris. En février et mars 1871, on y embarqua à bord de transports mouillés sur rade, 20 000 hommes de troupe et 300 voitures et pièces d'artillerie destinés à l'armée de Versailles combattant la Commune.
Ne nous étonnons pas si, devant une telle situation, J.B. TRYSTRAM se soit mis aussitôt à l'ouvrage. Dès février 1870, il réclamait l'envoi d'une délégation à l'Ingénieur en chef pour lui signaler les besoins du port. A la séance du 2 juin de la même année, il insistait pour que des démarches soient engagées près du Ministre des Travaux Publics en vue de l'extension de notre établissement maritime. Et je craindrais de fatiguer votre attention si je devais examiner et énumérer devant vous, toutes les propositions utiles qu'il soumit à ses collègues au cours des années 1870-1871-1872.
En 1872, il obtenait qu'on commença, enfin, les travaux du bassin et de l'écluse de l'Ouest, ensuite appelée écluse Guillain.
En 1873, le trafic du port atteignait 1 313 000 tonneaux pour 6 386 navires entrés et sortis. C'est l'année où J.B. TRYSTRAM fut élu Vice-Président de la Chambre de Commerce. Il fut, au cours des deux années pendant lesquelles il occupa ces fonctions, le plus précieux et le plus actif des collaborateurs pour M. Auguste PETYT, alors Président.
La première pierre de l'écluse de l'Ouest fut posée le 6 septembre 1874, en présence de M. CAILLAUX, Ministre des Travaux publics et la bénédiction fut donnée par Mgr REGNIER, Archevêque de Cambrai. Les autorités ne laissèrent pas échapper cette occasion favorable, et le ministre put constater, par lui-même, que les plaintes et les revendications du commerce dunkerquois étaient fondées et qu'il fallait absolument porter remède à une situation devenue intolérable. Une année pourtant s'écoula avant qu'on arrêtât un programme nouveau qui modifia complètement les premiers plans. Avant sa séparation, l'Assemblée Nationale votait le 14 décembre 1875, deux lois qui affectèrent au port de Dunkerque une somme de 18 millions dont 6 pour améliorations et 12 millions pour travaux neufs. La ville, pour effectuer les avances nécessaires à l'achèvement des travaux en 6 ans, fut autorisée à contracter un emprunt de 12 600 000 francs, gagé sur un droit de tonnage de 0,30 franc par tonneau, sur tout navire entrant charge ou venant prendre charge dans le port. Mais les travaux n'avançaient qu'avec une extrême lenteur.
Devenu, en 1875, Président de la Chambre de Commerce J.B. TRYSTRAM comprit que le moment était venu d'imposer ses conceptions, de rompre avec les errements du passé, d'abandonner les vues mesquines et les conceptions étroites. C'est un port neuf qu'il voulait, et un port complet avec son outillage, ses cales sèches, ses chantiers de construction, une écluse de dimensions suffisantes, pour donner passage aux navires du plus gros tonnage et une amélioration du chenal permettant à des bâtiments d'atteindre, sans risques exceptionnels, l'abri des bassins.
Il réussit à faire partager ses convictions par ses collègues de la Chambre de Commerce et leur fit émettre, dans ce sens, un voeu qu'il soumit lui-même au Conseil Général du Nord au cours de la session d'Août 1976. Dans un rapport très documenté, il expliqua la situation inextricable dans laquelle se trouvait le commerce maritime de Dunkerque, la nécessité urgente qu'il y avait de lui apporter un secours immédiat et de réclamer des Pouvoirs Publics, non pas l'exécution des quelques centaines de mètres de quais qui lui permettraient de vivoter quelques temps encore, mais celle de travaux suffisamment vastes pour lui assurer la possibilité de faire face, pendant longtemps, au développement prévu de son trafic. Il produisit à l'appui de sa thèse, un exposé de la prospérité exceptionnelle acquise par le port d'Anvers, et montra que chacun de ses progrès correspondait à un développement de ses installations maritimes.
Son mandat de député qui lui avait été confirmé en Juin 1878 lui permit d'intéresser à son oeuvre, M.de FREYCINET, alors Ministre des Travaux Publics et auteur du vaste projet de grands travaux s'étendant à toute la France et qui porte son nom. J.B. TRYSTRAM décida le ministre à visiter Dunkerque en septembre 1878, afin de se rendre compte par lui-même de l'opportunité des mesures que le député réclamait. Le port de Dunkerque était arrivé à l'un des tournants les plus difficiles de son histoire. Les bassins étaient presque toujours encombrés et les manoeuvres des bateaux y étaient difficiles. Les quais faisaient défaut à tel point que les navires devaient charger ou décharger sur trois rangs.
Monsieur de FREYCINET se rendit un compte exact de la situation. Il déclara :"La question du port de Dunkerque dépasse les limites de cette ville, dépasse les limites du département et est pour nous une question nationale." - et encore - "Nous ne pouvons pas oublier que Dunkerque est la sentinelle avancée de la France au delà du détroit et le port peut-être le mieux situé pour disputer à Anvers le sceptre de la mer du Nord.". Le ministre s'intéressa beaucoup au rapport magistral rédigé par M.M. Eyriaud des Vergnes et Guillain, qui tracèrent un tableau complet des travaux nécessaires. Selon M. Jean TRYSTRAM, cette visite s'est terminée par une dernière entrevue décisive au cours de laquelle M. de Freycinet a posé la main sur la table, figurant ainsi l'avenir du port : la paume formant bassin d'évolution et les doigts figurant les Darses.
Monsieur de Freycinet eut à coeur de tenir sa parole et le 11 Juillet 1879, il déposait son projet de loi. Le 16 Juillet 1879 J.B. TRYSTRAM présenta à la Chambre un rapport qui, le 31 Juillet 1879 entraîna le vote de la loi Freycinet permettant de pousser activement les travaux, fixant à 50 millions le montant des dépenses nécessaires et déclarant d'utilité publique les travaux prévus : transformation du bassin de l'Ouest en darse no 1, création des darses nos 2.3.4., et des cales de radoub n 2 et 4 à l'emplacement du bassin Becquey, construction à l'Est du Port d'un bassin à flot à écluse simple et d'un arrière-bassin destiné aux navires désarmés ; approfondissement du canal de l'^ile Jeanty pour relier les darses nos 1 et 2 au réseau des voies navigables de l'intérieur. Ces travaux à exécuter en 10 ans devaient procurer 8400 mètres de quais nouveaux. La Chambre de Commerce marqua sa reconnaissance à J.B. TRYSTRAM dans une visite solennelle faite en corps le 3 Août 1879.
Par reconnaissance envers l'homme à qui ils étaient pour une si grande part redevables de la transformation du port, le Chambre de Commerce et le Conseil Municipal donnèrent à l'ensemble des darses projetées le nom de "Bassin de Freycinet".
La démolition du bassin Becquey avait été rendue possible par l'action de notre député en faveur du désensablement du chenal. Trystram aida les ingénieurs à faire prévaloir, malgré les plus vives oppositions, leurs idées sur le dragage par aspiration du sable et il leur faisait allouer les crédits nécessaires pour commencer sur la passe ces travaux de dragage qui ont ouvert le port aux plus grands navires et dont le succès a été la condition déterminante de son développement.
L'inauguration de la première darse du bassin Freycinet eut lieu le 31 Octobre 1880, en présence de M. Sadi Carnot, Ministre des Travaux Publics. Cette darse ne donnait que 550 mètres de quais nouveaux. Mais Dunkerque possédait maintenant une écluse dont les dimensions et la profondeur paraissaient devoir suffire à tous les besoins du commerce. Ce n'était pas l'avis de J.B. TRYSTRAM. Dans le discours qu'il prononça au banquet offert à M. CARNOT, M. TRYSTRAM, en sa qualité de Président de la Chambre de Commerce, formula des voeux qui parurent l'expression d'idées en partie chimériques mais qui n'étaient pourtant que l'expression de la vérité pour ceux qui avaient fait une étude approfondie de toutes les questions qui intéressaient le port de Dunkerque. Il déclarait : "Les travaux prévus par la Loi du 31 juillet 1879 nous procurent un développement de surface d'eau et de quais répondant à des besoins pressants"..
Mais nous nous demandons si la possession des nouveaux ouvrages dont nous allons être dotés, n'appelle pas forcément pour ainsi dire une nouvelle entrée du port et un avant-port en harmonie avec le nombre et l'étendue de nos bassins".
Ces demandes de J.B. TRYSTRAM étaient basées sur une très nette évolution du trafic. Le mouvement maritime augmentait toujours et s'élevait en 1880 à 1 80 000 tonneaux pour 5 132 navires. Notons que si le nombre de navires restait stationnaire, diminuait parfois, leur tonnage était monté de 117 tonneaux en 1863 à 308 tonneaux en 1881. 11 était donc urgent d'avoir un port et une écluse accessibles aux navires de fort tonnage.
Comme Président, J.B. TRYSTRAM engagea l'activité de la Chambre dans des voies nouvelles. Jusque là, les travaux de l'Assemblée se bornaient à l'expédition d'un petit nombre d'affaires ; ils prirent désormais une ampleur de plus en plus grande. M. TRYSTRAM résolut, d'accord avec ses collègues, de faire imprimer tous les ans les travaux de la Chambre, à l'exemple de ce qui se pratiquait dans les grands centres d'industrie et de commerce. Cette innovation avait une véritable utilité en ce sens qu'elle mettait davantage en relief le rôle important joué par la Chambre de Commerce. L'examen des grandes questions fut plus souvent renvoyé à des commissions spéciales. On se mit à étudier les questions de tarifs et de transports par chemins de fer, qui tiennent une si grande place dans les intérêts des ports de mer. Il y eut plusieurs commissions permanentes, dont l'une, celle des travaux du Port, a beaucoup facilité la mission de la Chambre en ce qui concernait les projets en cours.
C'est encore sous l'influence de J.D. TRYSTRAM que la Chambre commença à réagir contre l'espèce d'oubli dans lequel était tombé le port de Dunkerque. Déjà en 1837, M. DUPOUY Ainé, remarquait qu'il était nécessaire de "réhabiliter Dunkerque déchu de son ancienne célébrité et de faire apprécier partout son importance commerciale, généralement peu connue". La Chambre publia chaque année une statistique maritime et commerciale, puis des notices destinées à - Faire reconnaître les avantages que le Port offrait à la navigation. Ce qui était plus essentiel encore, c'était de prendre part, comme elle fit à plusieurs grandes expositions internationales. Elle envoya à Paris (1878-1900) Anvers (1885-1894) à Chicago (1893) à Bruxelles (1897) des collections de plans, de diagrammes, puis une vue panoramique et une vue en relief du port qui montrèrent le développement des installations maritimes en même temps que le mouvement ascensionnel du trafic. Toute cette publicité, qui exigea de grands sacrifices, n'était pas inutile pour vaincre les préventions, dissiper les fables et les erreurs qu'on avait accumulées comme à plaisir autour du nom de Dunkerque depuis le commencement du siècle. La valeur du port n'est plus discutable aujourd'hui et Dunkerque a fini par reprendre le rang qui lui appartenait parmi les ports français.
A cause des exigences de son mandat législatif qui le forçait à passer à Paris la plus grande partie de son temps, TRYSTRAM renonça, en 1884, à la Présidence effective de la Chambre de Commerce et malgré les pressantes instances de ses collègues, il donna, le 15 avril sa démission de Président et de Membre de la Chambre. Celle- ci, dans sa séance du 12, considérant le rôle éminent et les services exceptionnels rendus, décida spontanément, et par acclamations, que le titre de Président Honoraire lui serait conféré, et se rendit en corps à son domicile pour lui faire part de cette résolution.
Grâce aux facilités nouvelles, le trafic continua son mouvement ascensionnel et arriva à 2.125.000 tonneaux en 1884. Un accident déplorable survint en 1886 et apporta un considérable retard à la mise en exploitation des nouvelles darses. Par suite d'un système de construction défectueux, la plus grande partie des quais presque terminés dût être démolie ; il fallut tout réédifier. De plus, le programme primitif reçut des modifications.
Une décision ministérielle du 9 août 1887 reconnut la nécessité d'allouer 7 500 000 F. pour construire une nouvelle écluse plus large et plus profonde. Les ingénieurs résolurent de la créer sur l'ancienne écluse deschasses. Elle devait mesurer 210 mètres de longueur et son busc devait être porté à 5 mètres au-dessous de zéro des cartes marines. La première pierre de l'Ecluse Nord fut posée le 1er septembre 1889, en présence de M. Yves GUYOT, Ministre des Travaux Publics. Mais l'établissement de la grande écluse du Nord entraîna comme conséquence l'abandon des bassins projetés à l'Est du Chenal et l'élargissement du chenal avec reconstruction de la jetée Est.
Un décret du 26 Août 1890 autorisait un emprunt de 4 900 00 F, emprunt effectué à cette effet par la ville et la chambre de Commerce. Le programme de 1879 avait bien prévu un élargissement du chenal, mais insuffisant ; le programme nouveau porta sa largeur à 130 mètres en tête des jetées et à 210 mètres à la hauteur du phare. Les travaux commencèrent en 1891, après la mise en exploitation des darses 3 et 4.
Pendant ce temps, le tonnage du port augmentait sans cesse et atteignait en 1891, 3180. 300 tonneaux pour 6078 navires et Dunkerque se hissait au 3ème rang des ports français. Continuant son action, M. TRYSTRAM faisait, la même année, réclamer par la Chambre de Commerce et par le Conseil Général du Nord, une nouvelle extension des bassins.
Le 13 Septembre 1896, M. TURREL, Ministre des Travaux Publics inaugura la nouvelle écluse du Nord. Le port neuf de Dunkerque était dès lors à peu près terminé ; il parut naturel à la Chambre de Commerce d'y attacher le nom de celui qui en avait été le principal promoteur. Par une délibération du 14 Août 1896, elle avait émis le voeu que désormais l'écluse du Nord prit le nom d'écluse TRYSTRAM. L'Administration s'empressa de déférer à ce désir, rendant ainsi un nouvel hommage : " à celui qui, par son intelligence et l'énergie de ses efforts a su faire du port de Dunkerque ce qu'il est aujourd'hui."
Les premiers navires à franchir, lors de l'inauguration, le seuil de la nouvelle écluse furent le contre-torpilleur " Cassini " puis un remorqueur " Le Dunkerquois " portant la musique communale qui exécutait La Marseillaise, ensuite un steamer " le Ville d'Arras " capitaine Barbion et enfin le splendide quatre-mâts de la maison Bordes "l'Union" capitaine de Teurst.
La progression des travaux marqua alors un temps d'arrêt rnalgré la volonté de J.B. TRYSTRAM. Témoin cette lettre adressée le 1er Février 1899 à M. Léon Herbart. Président de la Chambre de Commerce à qui il écrivit "Il s'agit maintenant plus que jamais de donner au port ses compléments intérieurs et extérieurs pour qu'il devienne - ce qu'il deviendra si nous savons le vouloir - le second port de France : le Marseille du Nord. " -
Mais cette fois la lutte fut beaucoup plus rude. Pour agrandir encore le port il fallait tout d'abord déplacer l'enceinte des fortifications et le Ministère de la Guerre résistait à l'augmentation de garnison qu'exigerait, en cas de Guerre, la place agrandie. J.B. TRYSTRAM entama alors, de concert avec le Ministre des Travaux Publics, cette longue campagne, ce siège des bureaux militaires qui s'est enfin terminé par une victoire lorsque la loi du 24 Décembre 1903 a enfin promulgué ce vaste programme de travaux qui prévoyait le prolongement des darses 3 et 4, et au fur et à mesure des nécessités du trafic le creusement de 6 darses nouvelles et d'un nouvel avant port. Rappelons pour mémoire que le creusement de la darse 5 fut programmé par la loi de 1910 c'est-à-dire après la mort de J.B. TRYSTRAM. La loi de 1903 dégageait 26 millions de francs dont 18 affectés aux ouvrages militaires.
Le développement de notre établissement maritime (800 000 tonnes en 1870, 3 500 000 en 1906) constitue l'oeuvre capitale de l'existence de J.B. TRYSTRAM mais ce ne fut pas sa seule préoccupation et il serait difficile de citer une question économique ou commerciale à laquelle il ne se soit intéressé. Aussi ne pouvons- nous passer sous silence la part importante qu'il prit à l'étude de l'extension de nos voies de communication et en particulier à la création du grand Canal du Nord, ainsi qu'à celle des tarifs douaniers et surtout à l'établissement des surtaxes d'entrepôt sur les marchandises de provenance extra-européenne non importées directement de leur pays d'origine. Il est vrai que la solution de ces questions pouvait avoir une influence considérable sur l'avenir du trafic dunkerquois et J.B. TRYSTRAM avait à coeur, après avoir transformé le port, de lui assurer une nouvelle ère de prospérité.
Voici donc terminé l'étude de 35 années d'efforts consacrés au port de Dunkerque.